Traitement de la dysbiose
Un bon équilibre du microbiote est une condition sine qua non pour sortir de la dépression et des troubles anxieux, contrôler les troubles bipolaires, la schizophrénie, le TDAH.
Inversement, la dysbiose, le déséquilibre du microbiote, entretient ces pathologies, souvent dans des proportions très importantes.
- Soigner le microbiote peut suffire à soigner les formes modérées de dépression.
- Soigner le microbiote améliore toutes les pathologies psychiatriques.
- Soigner le microbiote permet de rendre les traitements efficaces.
- Il arrive que les médicaments semblent ne pas fonctionner. Quel que soit le médicament essayé, il n’a aucune efficacité ; un peu comme si, en conduisant une voiture, changer de vitesse n’avait aucun effet car l’embrayage serait cassé. Ici l’ « embrayage » est le microbiote, la flore intestinale. Il faut faire une « fenêtre thérapeutique » et mettre en place tous les moyens pour améliorer le microbiote avant de tenter un nouveau médicament.
Sans un microbiote en bonne santé, on ne peut pas être en bonne santé mentale.
1) Pour y parvenir, il faut tout d’abord se motiver
Les principales mesures pour soigner la flore intestinale sont « hygiéno-diététiques ». Elles peuvent être difficile à mettre en œuvre au début. Il est nécessaire de commencer par se motiver. Pour cela, il faut :
- Prendre le temps de lire et comprendre comment la flore intestinale agit sur le cerveau de diverses manières et comment son altération entraîne de multiples dommages dans le cerveau. Lire ici : Dysbiose, si possible avec un proche avec qui vous pourrez en parler pour entrer en profondeur dans la compréhension de cette réalité fondamentale et de mieux en mieux connue.
- Comprendre que tant que la dysbiose est présente, votre cerveau ne peut pas être en forme.
- Comprendre les causes de dysbiose.
- Comprendre ce que l’on attend du traitement de la dysbiose :
- Diminution de l’anxiété
- Amélioration de l’humeur
- Amélioration du sommeil
- Amélioration de l’état général
- Davantage d’énergie
- Meilleure évaluation du traitement nécessaire et meilleure efficacité
- Se faire aider pour mettre en place ce qui suit.
2) Objectif à atteindre
Le principal traitement de la dysbiose consiste en des mesures hygiéno-diététiques. Cela demande des sacrifices et ne peut être fait que sans une motivation profonde, à 5 sur 5… car il faut prendre le contre-pied des causes de dysbiose.
Toutes les mesures sont importantes mais les quatre premières sont absolument fondamentales
- 1- Supprimer les sucres ajoutés. Se passer de boissons sucrées (sodas, sirops), confiture (voir l’article Petit-déjeuner), pâtes de fruits, gâteaux, chocolat, yaourts sucrés, bonbons, pâte à tartiner, charcuteries contant des sucres ajoutés, etc. Le sucre ajouté est sans doute le facteur le plus important de dysbiose.
- 2- Supprimer les aliments ultra-transformés, c’est-à-dire les plats industriels (à cause du sucre qu’ils contiennent mais aussi à cause des additifs (émulsifiants, conservateurs, etc) qui abiment la flore intestinale)
- 3- Augmenter les apports en fibres alimentaires, jusqu’à parvenir à 30g par jour (légumes en abondance, deux-trois fruits par jour, légumineuses (pois chiches, pois cassés, lentilles, haricots blancs ou rouge). Les fibres sont l’aliment des bactéries de la flore intestinale. De plus, elles permettent aux bactéries de nous fournir des molécules indispensables pour prévenir la neuro-inflammation (Acides Gras à Courte Chaîne, voir l’article Dysbiose)
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- => Cela signifie manger à chaque repas une entrée de crudités, un plat composé de poisson ou viande ou œufs ou légumineuse accompagné de légumes en abondance, un morceau de fromage, un fruit éventuellement avec des amandes, noisettes ou noix. Privilégier les farines complètes et le pain complet. Huile d’olive. (voir des recettes et des conseils pratiques sur le site du gouvernement : mangerbouger.fr et, p.ex, sur ce site.
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- 4- Supprimer l’alcool
- 5- Ne pas manger en excès (autour de 2000 Kcal pour les femmes et 2500 pour les hommes)
- 6- Prendre tous les moyens pour bien digérer (ce qui n’est pas digéré nourrit les mauvaises bactéries) :
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- Manger calmement et lentement
- Mastiquer soigneusement (au moins 20 fois chaque bouchée, et plus pour la viande)
- Soigner une éventuelle hypochlorhydrie (manque d’acide chlorhydrique ou Chlorure d’Hydrogène(HCL) dans l’estomac) : prendre une cuiller à soupe de vinaigre de cidre pendant le repas ou à la fin ou Bétaïne HCL 100 à 400 mg.
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- 7- Manger à heures régulières
- 8- Avoir un rythme de vie régulier
- 9- Soigner le sommeil
- 10- Gérer le stress
- 11- Faire de l’exercice physique
- 12- Supprimer le tabac
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- 13- Si possible : Pratiquer le jeûne intermittent. Le jeûne intermittent enrichit la flore bactérienne, notamment en Lactobacillus, Bactéroides et Prevotella (Cignarella 2018). Cette dernière famille de bactéries est indispensable pour digérer les fibres et en bénéficier (Kovatcheva 2015). les bienfaits du jeûne intermittent sur la santé seraient en grande partie liés à l’amélioration du microbiote qu’il entraîne. Par contre, il faut éviter absolument de jeuner plus de 24h00, car le jeûne prolongé détruit le microbiote (en mettant à jeun les bactéries !).
Si le résultat est insuffisant, supprimer le gluten.
Il y a deux manières d’aborder cette « révolution » :
– Soit de manière progressive. Cela a l’avantage d’être moins difficile mais comporte le risque du découragement, en faisant des efforts mais insuffisant pour produire des effets.
– Soit comme un défi « encadré » : s’engager à faire une révolution pendant un mois, en étant aidé par un proche et le cas échéant par son médecin puis faire le point. En général, au bout d’un mois (ou avant), on prend l’habitude de cette nouvelle hygiène de vie et on est encouragé par le constat des bienfaits.
2) Le traitement peut être complété par les moyens suivants :
1) Assainissement intestinal
CHARBON (à prendre à distance de 2h00 des autres médicaments ; contre-indiqué en cas de grossesse ; diminuer si constipation) : p.ex FORMOCARBINE 1 cuiller à café matin et soir OU CHARBON ACTIF BELOC 125 mg 2 capsules matin et soir, pendant le temps nécessaire à la disparition des douleurs abdominales, gaz, selles molles
Puis
EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE (sans écorce, sans produit ajouté autre que conservateur): première semaine : 5 gouttes dans un verre d’eau après chaque repas : se rincer la bouche, se gargariser, avaler ; puis 10 gouttes la deuxième semaine et 20 gouttes la troisième semaine, s’il n’y a pas d’irritation de l’estomac et de l’intestin
2)Traitement de fond :
PROBIOTIQUES (p.ex Lactospectrum) : un sachet dans un verre d’eau, l’avaler après avoir laissé reposer une minute. Une prise au coucher ou le matin à jeun dix minute avant de manger. Il est possible de mettre un sachet das une bouteille en verre, avec un peu de sucre et de l’eau sans chlore (minérale ou filtrée), laisser deux jours, puis boire un verre le matin à jeun ou le soir au coucher (un sachet assure, ainsi, cinq jours de traitement).
Le mieux est de « fabriquer soi-même » ses probiotiques par lacto-fermentation de légumes : prendre une cuillère à soupe par jour de ces aliments fermentés, au cours d’un repas (mélangé à la salade, à du riz, …) .
+ Si transit accéléré : prendre en même temps, 2 gélules de 250mg de Saccharomyces Boulardii (champignon probiotique qui soigne la muqueuse intestinale et favorise la réabsorption de liquide dans le tube digestif).
NB : les bactéries apportées par les probiotiques n’ont pas tendance à s’installer dans le tube digestif. Elles y demeurent simplement quelques jours, ce qui peut apporter un bienfait temporaire ou prolongé tant que dure l’apport en probiotiques (ceci souligne la primauté des mesures higiéno-diététiques).
Dans les cas sévères : ajouter N-ACÉTYL-CYSTÉINE (qui brise le biofilm des bactéries et permet à l’EPP d’agir efficacement) 600 à 1200mg par jour, p.ex ici.