Critères diagnostiques d’un trouble bipolaire selon le DSM V (Traduction HAS, Juin 2014) :
► DSM 5. Critères diagnostiques Trouble bipolaire de type I
A. Les critères (critères A à D de l’épisode maniaque, ci-dessous) ont été respectés pour au moins un épisode maniaque.
B. L’occurrence d’un épisode maniaque et d’un épisode dépressif majeur n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant, ou par un autre trouble psychotique.
L’épisode maniaque peut avoir été précédé et suivi par un épisode hypomaniaque ou par un épisode dépressif caractérisé.
►DSM 5. Critères diagnostiques Trouble bipolaire de type II
A. Les critères (A à C, ci-dessous) ont été respectés pour au moins un épisode hypomaniaque associé à au moins un épisode dépressif.
B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque.
C. L’occurrence d’un épisode hypomaniaque et d’un épisode dépressif majeur n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant, ou par un autre trouble psychotique.
Les symptômes de dépression ou le caractère imprévisible provoqué par l’alternance fréquente des périodes de dépression et des périodes d’hypomanie entrainent une détresse cliniquement significative ou une détérioration des activités sociales, du fonctionnement professionnel, ou dans d’autres domaines importants de fonctionnement.
►DSM 5. Critères diagnostiques d’un épisode maniaque
A. Un épisode maniaque est défini comme une période nettement délimitée d’élévation de l’humeur ou d’humeur expansive ou irritable ou d’une augmentation de l’activité ou de l’énergie orientée vers un but. Cette période doit durer au moins une semaine, être présente tout le long de la journée presque tous les jours ou moins si une hospitalisation est nécessaire.
B. Au moins 3 des symptômes suivants doivent être présents à un degré significatif et constituent un changement notable du comportement habituel (4 symptômes si l’humeur est seulement irritable).
· Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur.
· Réduction du besoin de sommeil (se sentir reposé après seulement 3 heures de sommeil).
· Plus grande communicabilité que l’habitude ou le désir de parler constamment.
· Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent.
· Distractibilité (l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou insignifiants).
· Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice.
· Engagement excessif dans les activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables (par exemple la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables).
· Les symptômes ne répondent pas aux critères d’un épisode mixte.
C. La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales, ou des relations interpersonnelles, ou, pour nécessiter l’hospitalisation afin de prévenir les conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui ou bien, s’il existe des caractéristiques psychotiques.
D. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance (donnant lieu à un abus, médicament) ou d’une affection médicale généralisée (hyperthyroïdie). Les critères A à D constituent un épisode maniaque. La présence d’au moins un épisode maniaque est nécessaire pour le diagnostic d’un épisode bipolaire de type I.
► DSM 5. Critères diagnostiques d’un épisode hypomaniaque
A. Un épisode hypomaniaque est défini comme une période nettement délimitée d’élévation de l’humeur ou d’humeur expansive ou irritable et d’une augmentation persistante de l’activité ou de l’énergie. Cette période doit durer au moins 4 jours consécutifs et être présente toute la journée, presque tous les jours.
B. Durant la période de trouble de l’humeur et d’augmentation de l’énergie et de l’activité au moins 3 des symptômes suivants ont persisté, constituent un changement notable du comportement habituel (4 symptômes si l’humeur est seulement irritable) et ont été présents à un degré significatif. · Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur.
· Réduction du besoin de sommeil (se sentir reposé après seulement 3 heures de sommeil).
· Plus grande communicabilité que l’habitude ou le désir de parler constamment.
· Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent.
· Distractibilité (l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou insignifiants).
· Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice.
· Engagement excessif dans les activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables (par exemple la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables).
L’épisode est associé sans équivoque à un fonctionnement qui est inhabituel chez l’individu quand il n’est pas symptomatique.
La perturbation de l’humeur et le changement du fonctionnement sont perceptibles par autrui.
C. La perturbation de l’humeur n’est pas assez sévère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales, ou des relations interpersonnelles, ou, pour nécessiter l’hospitalisation. S’il existe des caractéristiques psychotiques l’épisode est par définition considéré comme maniaque.
D. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance (donnant lieu à un abus, médicament).
Les critères A à D constituent un épisode hypomaniaque. Les épisodes hypomaniaques sont courants dans le trouble bipolaire de type I mais ne sont pas nécessaires pour établir un diagnostic du trouble bipolaire de type I.