La survenue d’un Trouble Bipolaire (dont la Cyclothymie) repose sur l’interaction entre :
* Facteurs génétiques :
La recherche est en plein essor pour identifier différents gènes (concernant la genèse des synapses, les rythmes veille-sommeil,…). Des liens entre immunité et bipolarité apparaissent porteur d’espoir (identification d’auto-anticorps, de profils Human Leucocytes Antigens (certains types de protéines présentatrices des antigènes, à la surface des globules blancs seraient davantage associés aux troubles bipolaires).
* et Facteurs extérieurs (« environnementaux ») :
– Stress (notamment le stress chronique)
– Perturbation des rythmes de sommeil et d’alimentation
– Perturbation de la santé physique en général et notamment digestive (altération du microbiote (« dysbiose »))
– Infections précoces
Une conséquence peut être tirée de cette interaction nécessaire à l’émergence d’un Trouble Bipolaire : les personnes apparentées à des malades bipolaires peuvent ne pas déclarer la maladie si leur mode de vie les préserve des facteurs environnementaux déclencheurs (voir la fiche Auto-soin).
Le support neuro-biologique des troubles bipolaires est de plus en plus étudié. Une étude publiée en mai 2024, par exemple, a montré que la dépression bipolaire était liée à une suractivation du noyau latéral de l’amygdale et de ses connexions avec l’hippocampe, et que les patients (hypo)-maniaques présentaient une suractivation du noyau médian de l’amygdale et de ses connexions avec le noyau accumbens. (Krystal S, Gracia L, Piguet C, Henry C, Alonso M, Polosan M, Savatovsky J, Houenou J, Favre P. Functional connectivity of the amygdala subnuclei in various mood states of bipolar disorder. Mol Psychiatry. 2024 May 9)