Contraception

Méthodes de contraception

Stérilet ou Dispositif Intra-Utérin (DIU)

Posé en quelques minutes par un médecin ou une sage-femme, il est efficace dès la pose et pour plusieurs années.

Il convient à de nombreuses femmes, même celles qui n’ont pas eu d’enfants

Il en existe deux types :

Stérilet au cuivre. Il a parfois l’inconvénient de donner des règles abondantes et parfois douloureuses.

Stérilet diffusant une hormone progestative (Lévonorgestrel). Intéressant lorsque les règles sont trop abondantes. Il peut donner des règles irrégulières voire faire disparaître les règles. Il peut également entraîner quelques effets secondaires liés à l’action hormonale : maux de tête, tensions dans les seins,…

Contraception hormonale

  • Pilule œstroprogestative

Elle est efficace si elle est prise au moins 21 jours sur 28, sans oubli et au même moment de la journée.

  • Pilule progestative

Quand une hormone œstrogène est contre-indiquée, une pilule contenant seulement un progestatif à faible dose est une possibilité. Elle doit être prise tous les jours à la même heure sans oubli.

  • Implant d’hormone progestative

Installé sous la peau, il permet une contraception pendant environ trois ans. Il provoque une prise de poids et des règles irrégulières. Le retirer est parfois difficile.

Risque cardio-vasculaire (phlébites, infarctus, AVC) :

Les contraceptifs à haut risque de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire sont les œstroprogestatifs sous forme d’implant transdermique ou d’anneau vaginal, les comprimés contenant 50 microgrammes d’éthinylœstradiol ou contenant entre 20 et 40 microgrammes d’éthinylœstradiol associé à un progestatif comme le désogestrel (Varnoline ou autre), le gestodène (Minulet ou autre) ou la drospirénone (Jasmine, Jasminelle ou autre). Tous les autres contraceptifs œstroprogestatifs et la médroxyprogestérone injectable (Depo-Provéra ou autre) ont un risque intermédiaire. Les progestatifs non associés ont un risque faible.

Le risque cardio-vasculaire, est d’autant plus :

  • Si la patiente fume
  • Si la patiente a d’autres risques cardio-vasculaires (diabète, surpoids, Hyper-Tension Artérielle, Hypercholestérolémie,…)
  • Si l’on utilise des progestatifs à haute dose
  • En cas d’alitement prolongé
  • En cas de prise d’AINS associée. même en l’absence de contraception hormonale, le risque de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire est 7 fois plus grand. Associé à la contraception hormonale à haut risque, il devient 11 fois plus grand que chez les femmes qui n’utilisent ni AINS ni contraception hormonale. (Precrcrie, mai 2024).

Les pilules qui contiennent de l’Éthinylœstradiol (hormone œstrogène) et du Lévonorgestrel (hormone progestative) augmentent le moins le risque cardio-vasculaire.

Le risque est minime en l’absence des facteurs ci-dessus et en ayant une bonne hygiène de vie.

 

Un suivi médical une fois par an est souvent suffisant.

Modalités de prise

La première plaquette peut être commencée à tout moment, en dehors de la grossesse.

La contraception devient efficace à partir du 7ème jour.

Quand la plaquette est commencée le premier jour des règles, l’efficacité est immédiate.

La plupart des boîtes de pillules contiennent 21 cp, tous actifs. Il faut prendre 1 cp pendant 21 jours, au même moment de la journée, arrêter pendant 7 jours, puis passer à la plaquette suivante.

Il est prudent d’anticiper le renouvellement des ordonnances, pour éviter toute rupture dans la continuité du traitement. Si cela arrive, il ne faut pas arrêter le traitement mais demander un « dépannage » à la pharmacie.

Certaines pilules contiennent des doses variables d’hormones au cours de la même plaquette. Il fuat impérativement respecter l’ordre de prise des comprimés.

Certaines pilules comprennent 28 comprimés, dont 21 actifs, pour ne pas rompre l’habitude de prendre un comprimé chaque jour.

Les règles surviennent généralement suite à l’arrêt des comprimés d’hormone. S’il est nécessaire de supprimer les règles, les comprimés d’hormones peuvent être pris sans période d’arrêt entre deux plaquettes.

En cas d’oubli :

En cas d’oubli d’un seul comprimé, le prendre dès que l’oubli est constaté, même si cela implique de prendre 2 cp à la fois : celui oublié et celui du jour. Les comprimés suivants sont à prendre de la manière habituelle. En France, plusieurs notices de pilules mentionnent que l’efficacité contraceptive est compromise si le délai d’oubli d’un comprimé dépasse 12 heures. Ce délaai n’est pas consensuel : seon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’oublid’un seul comprimé(contenant 30 ou 35 microgrammes d’Éthinylœstradiol, ne compromet pas la contraception.

Quand 2 comprimés ou plus ont été oubliés, l’efficacité contraceptive est compromise : utiliser si besoin des préservatifs pendant 7 jours, prendre le dernier comprimé oublié et poursuivre la plaquette en cours. Quand ces oublis ont eu lieu la 3ème semaine de la plaquette : poursuivre les prises de comprimés d’hormones puis commencer la plaquette suivante sans interruption entre les plaquettes.

En cas de relations sexuelles 2 jours avant les oublis ou pendant les oublis, il est conseillé de prendre la « pilule du lendemain » au plus vite, dans les 4 jours après le rapport sexuel.

Certaines situations diminuent l’efficacité contraceptive

En cas de vomissement survenant dans les 2 heures après la prise d’un comprimé, l’absorption des hormones peut être insuffisante. Il est nécessaire de prendre un autre comprimé. En cas de vomissements persistants ou d ediarrhée sévère sur une période couvrant au moins 2 prises, prendre les mêmes précautions qu’en cas d’oubli.

Divers médicaments et plantes diminuent l’efficacité de la pilule et augmentent le risque de grossesse, notamment des antiépileptiques, les Millepertuis, des médicaments de l’infection par le VIH. Il est important de signaler la prise de contraception par pilule à tout professionnel de santé consulté.

 

Préservatifs masculins ou féminins

Les préservatifs masculins ou féminins sont un peu moins efficaces que le stérilet ou une pilule œstroprogestative, mais ce sont les seules méthodes de contraception qui limitent aussi le risque d’infections sexuellement transmissibles, notamment par le virus du sida.

Les préservatifs en latex provoquent parfois des irritation ou une allergie chez l’un ou l’autre partenaire.

Les préservatifs en polyuréthane provoquent moins d’allergies mais se déchirent plus souvent que ceux en latex.

Les méthodes « barrières » (diaphragme, spermicides en crème ou en ovule) sont peu efficaces.

 

Contraception définitive

Chez les femmes, la stérilisation tubaire consiste à interrompre les trompes entre les ovaires et l’utérus.

Chez les hommes, la vasectomie consiste à sectionner les canaux qui acheminent les spermatozoïdes depuis les testicules.

 

Contraception d’urgence

Après un seul rapport sexuel non protégé, une grossesse survient chez une femme sur 15.

Dans ces situations, deux méthodes de contraception d’urgence réduisent fortement le risque de grossesse : la prise d’une « pilule du lendemain ou la pose d’un stérilet.

La pilule du lendemain la mieux évaluée est un comprimé unique de Lévonorgestrel.

Elle est efficace quand elle est prise dans les 4 jours qui suivent le rapport sexuel.

Une autre pilule du lendemain contient de l’Ulipristal. Elle ne semble pas plus efficace que celle contenant du Lévonorgestrel, ni efficace plus longtemps. Ses effets indésirables sont similaires.

L’efficacité des pilules du lendemain est peut-être réduite en cas d’obésité.

En France, les pilules du lendemain sont disponibles sans ordonnance dans les pharmacies, les centre de planification familiale et auprès des infirmières scolaires et universitaires.

Une ordonnance permet le remboursement par l’assurance maladie.

La pilule du lendemain provoque parfois des nausées ou des vomissements. Si des vomissements surviennent dans les trois heures qui suivent la prise du comprimé, il est préférable de prendre un autre comprimé. Cette pilule provoque aussi parfois des douleurs au bas-ventre, ou quelques jours de saignement (comme des règles) ou des retards de règles (parfois plus d’une semaine).

Stérilet

Le stérilet assure une contraception d’urgence très efficace quand il est posé dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel non protégé.

C’est la contraception d’urgence la plus efficace en cas d’obésité et de surpoids.

Après une contraception d’urgence par pilule ou par stérilet, quand les règles ne surviennent pas dans les 3 à 4 semaines qui suivent ou en cas de douleurs abdominales, il est prudent de faire un test de grossesse.

Par rapport à la prise correcte et régulière d’une pilule contraceptive, prendre la pilule du lendemain comme unique moyen de contraception après chaque rapport sexuel est moins efficace et cause plus souvent des règles irrégulières.

Le recours à une contraception d’urgence peut être l’occasion de choisir ou d’adapter sa contraception, et aussi de s’interroger sur les risques d’infections sexuellement transmissibles.

 

Gratuité pour les mineures

Les jeunes filles mineures ont droit à des soins gratuits et confidentiels pour obtenir une contraception ou pour réaliser une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Un contraceptif d’urgence (pilule du lendemain) peut être obtenu gratuitement sans ordonnance et de façon anonyme, dans une pharmacie, un centre de planification familiale ou un établissement scolaire auprès d’une infirmière.

 

 

Source : Fiches Premiers choix, revue Prescrire, septembre 2017 ; Prescrire, mai 2024, p.354